justine perry

Subsonik Academy : Présente-toi en quelques mots.

Justine Perry : Salut. Je m’appelle Justine, je viens du Nord de la France. Après avoir habité à Londres et Paris, j’habite désormais à Berlin depuis 3 ans.

Tu es basée en Allemagne, comment est l’ambiance là-bas?

Berlin représente pour moi un vrai tremplin! Cette ville est vraiment le cœur de la scène Techno mondiale, il y fait bon de jouer dans ces clubs (bon soundsystem, bon public, bonne ambiance).

Au niveau clubbing, que trouve-t-on de plus en Allemagne par rapport à la France ?

Plus de tolérance, d'ouverture d’esprit, de liberté et de diversité.

Quel regard portes-tu sur le mouvement Techno d'aujourd'hui ?

Le mouvement techno est incroyable tant sur le plan artistique que politique. Il est fédérateur et a pris beaucoup d’ampleur au cours des dernières années dans la façon de vivre des gens, et notamment des jeunes. La façon de produire de la musique et les techniques se sont perfectionnées. Les BPM se sont accélérés, les gens veulent du rapide!Il y a comme ce sentiment de révolution constant dans la techno!

Aujourd’hui, n’importe qui peut être DJ, même sans savoir caler un disque. Tu en penses quoi ?

Pour moi peu importe sur quel support tu mixes, il n ‘y a pas de regles, pas de formule magique, la musique c'est avant tout un flow, ce n’est pas uniquement le fait de caler des disques mais plutôt de sélectionner les bons morceaux, au bon moment, donner vie à un dancefloor et véhiculer des émotions et des sentiments et ca ce n'est pas si facile.

Comment abordes-tu tes DJ mixes, prépares-tu ta playlist en avance ?

Je prépare mes playlists par style et émotions (peak time techno qui correspond a des morceaux rapides, nostalgie qui correspond à des morceaux faisant plutôt appel à des émotions et du ressenti, techno trippy pour planer…) En effet, j'aime bien me fixer une ligne directionnelle. J’ai souvent une liste de morceaux dans un ordre que j'imagine pouvoir fonctionner entre eux. Cela ne veut pas dire que je vais les jouer dans cet ordre, mais c'est un bon début et cela peut m’aider a me mettre dedans quand je commence un set. Je peux sauter des morceaux ou parfois je change complètement l'ordre. Je peux aussi piocher dans d’anciennes playlists préparées pour d’autres DJ set. Tout se passe en fonction de mon sentiment du moment et de mon humeur, et de ce que je souhaite transmettre au public.

Un conseil pour les DJ femmes débutantes qui souhaitent faire ce métier?

Se réveiller tôt pour se former continuellement, être patiente et ne pas se laisser envahir par certaines remarques. Il y aura bien sûr des critiques positives et négatives mais elles sont avant tout constructives. Il faut donc les prendre du bon côté pour t’aider à te former et avancer.

Tu t'es formée à la production musicale, qu'est-ce qui t'a poussé à faire de la musique ?

J’ai toujours été passionnée par les musiques électroniques depuis très jeune et je dirai qu'à partir de la vingtaine j’ai vraiment voulu commencer à m’y mettre.. Cela a mis du temps à se mettre en place, notamment pour des raisons financières. Quand tu es étudiant, cela n’est pas facile.. Quelques mois après avoir commencé le DJING, j’avais mes premiers gigs à Paris, puis à Londres et à Berlin où j’ai finalement décidé de m’installer afin de commencer réellement une carrière et avoir plus d'opportunités. L’envie d’apprendre la production est arrivée après le Djing.

Une première sortie en prévision?

Oui, une sortie en Juin sur le label berlinois Het en vinyle et digital sur un various de 4 titres. :)

Tes 3 titres incontournables du moment ?

Raroh - Above the Ground (No Way Records)

Imprea - Deimos (Aarden Records)

IORI - Under The Water (Wata Igarashi Remix) (Kynant Records)